Les plateformes de médias sociaux comme Facebook, Instagram et TikTok ont fait l’objet d’un examen minutieux en raison de leurs effets néfastes potentiels sur les jeunes, en particulier les adolescents. Le chirurgien général américain Vivek Murthy a fait écho à ces préoccupations, plaidant pour que des étiquettes d'avertissement soient ajoutées à ces applications pour souligner leurs risques. Bien qu’une étiquette d’avertissement ne puisse pas, à elle seule, rendre les médias sociaux sécuritaires pour les jeunes, elle peut sensibiliser et potentiellement influencer le comportement, de la même manière que les avertissements concernant le tabac. Toutefois, la mise en œuvre d’un tel étiquetage nécessiterait une législation du Congrès américain.
L'appel à l'action de Murthy s'aligne sur les inquiétudes de longue date des défenseurs de la jeunesse et des législateurs qui ont critiqué les plateformes de médias sociaux pour des problèmes tels que la capacité d'attention raccourcie, les problèmes d'image corporelle négative et la vulnérabilité accrue à l'intimidation et aux prédateurs en ligne.
En janvier, les PDG de TikTok, Snap, Meta Platforms (propriétaire de Facebook et Instagram), ainsi que des représentants d'autres plateformes de médias sociaux, ont été confrontés à des questions sévères de la part de sénateurs américains lors d'une audition sur la sécurité des enfants en ligne. Le sénateur républicain Lindsey Graham les a accusés de ne pas avoir protégé les jeunes utilisateurs contre les prédateurs sexuels.
Actuellement, certains États américains prennent des mesures pour protéger les enfants des impacts négatifs des médias sociaux. Les législateurs de New York ont récemment adopté une loi interdisant aux plateformes de médias sociaux d’exposer les utilisateurs de moins de 18 ans à des contenus algorithmiques « addictifs » sans le consentement des parents. En Floride, le gouverneur Ron DeSantis a signé un projet de loi interdisant aux enfants de moins de 14 ans d'utiliser les plateformes de médias sociaux sans le consentement de leurs parents.
Dans l’ensemble, même si les dangers des médias sociaux pour les jeunes suscitent une inquiétude croissante, le débat se poursuit sur la meilleure façon de résoudre ces problèmes de manière efficace. Il reste à voir si les étiquettes d’avertissement suffiront ou si d’autres mesures réglementaires seront nécessaires à l’avenir.